Voici une très belle histoire de membres de la Légion qui se sont mobilisés pour aider leurs camarades vétérans en leur construisant un complexe d'habitation.
Leo Doiron se dresse sur les marches d'un complexe d'appartements de deux étages sur la rue Main à Shediac.
ORIGINALEMENT PUBLIÉ DANS LE TÉLÉGRAPHE-JOURNAL
AUTEUR: DEREK HAGGETT
SHEDIAC – Voilà plusieurs années déjà, un vétéran de l'Armée canadienne eut l'idée de construire quelque chose pour aider ses compagnons d'armes. Or ce projet – ce rêve – est devenu réalité pour huit personnes.
M. Leo Doiron et des membres de la filiale de la Légion de Shediac ont construit un complexe résidentiel de deux étages abritant huit appartements sur la rue Principale (Main) de la ville. L'immeuble, qui avoisine la filiale, a été construit du début à la fin en temps de pandémie. M. Doiron, président sortant de la filiale de la Légion de Shediac, en avait eu l'idée il y a une dizaine d'années, mais les autres membres ne pensaient pas que cela était possible.
« Bien que sérieux à l'idée, j'en riais aussi parce que c'était plus comme un rêve qu'autre chose » de se rappeler M. Doiron. L'homme de 63 ans a servi dans les forces armées au milieu des années 70 et participé à une mission de maintien de la paix sur l'île méditerranéenne de Chypre.
Son but était de construire quelque chose pour les vétérans des temps modernes.
M. Mike LeBlanc, qui a pris la présidence de la Légion la semaine dernière, a déclaré que le projet a été la vision de M. Doiron. « Cela a demandé beaucoup de coordination, beaucoup de travail de la part de Leo et de l'équipe qu'il a mise en place », a affirmé M. LeBlanc.
La grande partie des fonds a été amassée grâce à des collectes de fonds au cours des dernières années. M. Doiron a souligné qu'ils ont eu recours à un prêt hypothécaire avantageux, mais que la majeure partie du financement provenait de barbecues communautaires, de Chase the Ace et de tirages 50/50. « Enfin, d'un peu de tout ce qui était possible » de préciser M. Doiron.
Ces logements ont spécialement été construits pour les vétérans, mais M. LeBlanc explique qu’un plan de contingence était prévu au cas où ils ne pourraient trouver huit vétérans pour y vivre. « Si nous n'avions pu les remplir avec des vétérans, alors cela aurait été pour des conjoints de vétérans, ou encore des enfants de vétérans. Il fallait, d'une façon ou d'une autre, qu'il y ait un lien avec la vie militaire », de rappeler M. LeBlanc. « ... Par des vétérans, pour des vétérans. »
L'un de ces vétérans est M. Gordie Gallant qui, l'automne dernier, a été le premier locataire à emménager dans l'immeuble. Cet ancien joueur de hockey professionnel s'est enrôlé dans les forces armées à l'âge de 40 ans et a participé à deux missions en Croatie durant les années 1990. « C'est magnifique ici, tout est neuf », de témoigner M. Gallant. « On est proche du centre-ville et à distance de marche de tous les services essentiels. »
M. Gallant a évolué pour les Nordiques de Québec dans l’Association mondiale de hockey et même fait face à la légende du hockey Gordie Howe alors qu'il y jouait. Lorsqu'il s'est enrôlé, il a rapidement découvert que sa carrière de joueur de hockey n'était pas terminée. « Dans l'Armée, ils ne m'ont pas demandé de jouer au hockey : ils m'ont dit que cela faisait partie de mes tâches », de se rappeler M. Gallant en riant.
Tous les contrats pour la construction du complexe étaient en place lorsque la pandémie a frappé, de souligner M. Doiron. « Si tous les contrats n'avaient pas été en place, cela nous aurait probablement coûté de 20 à 25 % de plus », a-t-il fait remarquer.
M. Doiron note que les locataires sont âgés de 50 à 74 ans. Deux des unités du rez-de-chaussée sont accessibles en fauteuil roulant et deux des huit appartements sont subventionnés par le gouvernement pour les personnes à faible revenu.
« On compte bon nombre de vétérans qui ne peuvent tout simplement pas se permettre de vivre dans un bel appartement », a constaté M. Doiron.
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